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ThèmeL'école est-elle un lieu de sélection sociale ?
Titre Franck Lepage - Inculture(s) 2 "Et si on empêchait les riches de s'instruire plus vite que les pauvres?"
Message Bonjour, Pour cette première contribution, je vous propose une conférence gesticulée de Franck Lepage qui fait référence dans les milieux de l'éducation populaire. Pour moi, assister à cette conférence a été libérateur : en tant qu'ancien décrocheur, je n'étais plus le seul responsable de mon échec scolaire douloureux, mais il s'expliquait aussi par un système et par mes origines sociales. Un regard critique et scientifique sur cette conférence serait le bienvenue : sur la pertinence des références historiques, sur les biais et sophismes involontaires (ou pas) qu'on pourrait y entendre, ou simplement sur la construction argumentaire elle-même. Si je devais résumer la thèse à débattre à l'issu de la conférence : - Les inégalités devant l’accès à la connaissance et les bons résultats académiques ne sont pas une conséquence malheureuse d'une éducation nationale mal organisée, mais un résultat encouragé par l'institution dont l'objet n'est pas un accès égalitaire au savoir, mais bien la perpétuation des inégalités culturelles (et avec elles, sociales et économiques). Pour la plupart, l'école est un tamis, pas une échelle. Un lien vers la conférence : https://www.youtube.com/watch?v=XmdRrl3-ghY Bonne journée !
Auteur Jean-Sébastien
Date création 19/09/2019 à 11:06
Dernière mise à jour 19/09/2019 à 11:12
Réponses


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1 L'école peut-être un lieu de sélection sociale pour intégrer les grandes écoles par exemple L'ENA. Les notes peuvent aussi un des facteurs pour la sélection sociale. Pendant les examens les établissements scolaires veulent avoir des taux de réussites haut par exemple 98% au baccalauréat. Quelques établissements veulent bien acceuilir des élèves en difficultés. L'opinion personnelle peut aussi dire son niveau sociale. Les origines et la religion font parties des facteurs de la sélection sociale. Dubois José 02/12/2019 à 11:49
2 Bonsoir Jean-Sébastien, Je pense empêcher certains citoyens à avoir une éducation de qualité, n’est pas une solution et cela pour deux raisons. La première raison est liée à la loi, qui stipule que l’école française est une école républicaine, c'est-à-dire qui doit respecter les valeurs républicaines comme ceux de l’égalité de chance et de refus de toute discrimination en entre les enfants. Donc, vouloir empêcher les enfants de familles les plus riches d’accéder à une éducation de qualité, c’est aller contre la loi de la république. La deuxième raison est que le dysfonctionnement de l’éducation national n’est pas forcement dû au position des enfants des plus riches dans l'école républicaine mais forcement à des facteurs sociaux et culturels. De mon point de vue, c’est à ces facteurs sociaux et culturels qu’il faut regarder pour corriger cette inégalité à l’école. Comme la considération des mesures d'évaluation comme facteur de sélection à l'école. Comme aussi, soutenir efficacement les élèves en difficultés par exemple en développant le bien être d’apprendre de ces élèves en difficultés d'apprentissage ou soutenir des initiatives de bien être à l'école dans les établissements qui sont dans des milieux défavorisés ou même revoir le climat d'apprentissage en adaptant à une architecture permettant à l'ensemble des enfants d'apprendre. c'est d'ailleurs, sur cela que le laboratoire de BONHEURS de l'université de Cergy Pontoise travail. Cordialement Abdoul Massalabi NOUHOU ABDOUL MASSALABI 05/12/2019 à 22:46
3 Bonjour Jean-Sébastien. C'est une contribution que je trouve intéressante. En effet, le titre évocateur de la conférence de Franck Lepage - Inculture(s) 2 "Et si on empêchait les riches de s'instruire plus vite que les pauvres?", est, pour moi, une sorte de revendication, de plainte, en tout cas d'interpellation d'un système qui semble empêcher les pauvres de s'instruire plus vite autant que les riches. Cela nous met au cœur d'un débat, sur le sens même et l'acceptation de la compréhension du thème de ce débat: "L'école est-elle un lieu de sélection sociale?". Que faut-il comprendre? De quelle sélection s'agit-il? Veut-on dire que la place que l'on occupe dans la société est le fait de l'école? ou bien faut-il comprendre que c'est à l'école que se construisent des groupes socialement différents ou encore est-ce à dire que l'école est responsable des difficultés que vit l'élève à cause de ses règles de fonctionnement? N'y a-t-il pas deux catégories d'écoles? Celle républicaine, publique sensée recevoir tous les enfants du pays quelle que soit leur origine sociale, leur couleur et leur sexe, et celle privée, créée dans un esprit mercantile, et capitaliste pour faire la différence, destinée à une catégorie d'élèves de milieux socialement aisés. Il ressort en effet des recherches scientifiques que la réussite à l'école dépend de trois catégories majeures de facteurs: des facteurs liés à l'élève (affectif, cognitif, ...), des facteurs liés à l'école (l'enseignant, l'environnement, ...) et des facteurs liés à la famille (culture, éducation, situation socio-économique, niveau d'instruction des parents, ...). Aussi vrai que les différences des cinq doigts de la main, les différences existeront, tout naturellement entre individus (des gros vs minces, des grands vs des courts, des riches vs pauvres, etc.), Je pense que si sélection sociale il y a, cela relève plutôt du système sociétal lui-même où les positions sont déjà marquées. Les exemples sont nombreux où des élèves provenant de familles pauvres ont faits de brillantes études, ont été très excellents. Mais c'est lorsqu'il n'arrivent pas à s'insérer professionnellement par rapport à un élève moins bon mais de famille socialement aisée, que l'injustice sociale se met à nue. Je pense qu'il faut avoir à l'esprit, que chacun doit se battre pour se faire une place. DEMBA Hal Ahassanne 11/12/2019 à 10:55